Le Conseil de sécurité adopte deux nouvelles résolutions, la 874[75] et la 884[76], en octobre et en novembre, et bien que rappelant les mêmes points que les deux précédentes[77], elles reconnaissent le Karabagh en tant que partie au conflit. “Jour J” pour les Arméniens au Haut-Karabakh. Il dira également qu'il a retiré ses moudjahidins du conflit lorsqu'il s'est rendu compte que la guerre avait plus trait au nationalisme qu'au djihad. Il ne s'agit pas simplement de l'Azerbaïdjan. Bien que non complètement tarie, l'aide matérielle envoyée via la Turquie arrive toutefois de manière sporadique[17]. Alors que les Azerbaïdjanais s'adaptent à leur nouveau paysage politique, les Arméniens doivent faire face à la mort de Melkonian, tué le 12 juin lors d'une escarmouche près de la ville de Merzuli. Sous l'ère soviétique, les Arméniens du Karabagh se sentent l'objet de discriminations variées de la part de l'Azerbaïdjan. La souveraineté sur le Haut-Karabagh est encore disputée aujourd'hui entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Reportage. Le retrait des forces soviétiques de l'Intérieur n'est que temporaire. Ceci permet aux Arméniens de récupérer et d'organiser une contre-attaque visant à restaurer les lignes de front[11]. Des combats de grande ampleur ont lieu vers la fin de l'hiver 1992-93. Il est toutefois opposé à cette intervention, estimant qu'elle serait de nature à susciter un conflit entre musulmans et chrétiens[59]. Des tentatives de recrutement dans les minorités azerbaïdjanaises lezguienne et talysh rencontrent une importante résistance. Bien qu'il soit connu que des Russes luttèrent comme mercenaires des deux côtés, un soutien militaire russe officiel ne repose que sur les récits de témoins visuels. Le gouvernement azerbaïdjanais décrète aussi la mobilisation, et de nombreux Azéris enthousiastes s'enrôlent durant les premiers mois suivant la fin de l'Union soviétique. Un rapport publié en 1992 par l'organisation Helsinki Watch mentionne toutefois qu'après enquête, il apparaît que des membres des troupes azerbaïdjanaises OMON et de la milice, « toujours en uniformes, et certains portant toujours leurs armes, étaient mêlés à la masse des civils », ce qui pourrait avoir été la raison pour laquelle les troupes arméniennes ont fait feu sur eux[58]. L'Arménie, l'Azerbaïdjan et la Géorgie, les trois « nations » du Caucase précédemment sous contrôle russe, déclarent leur indépendance et forment la République démocratique fédérative de Transcaucasie, dissoute après trois mois d'existence[11]. Le pouvoir est alors assumé par un conseil appelé « Comité de défense de l'État », présidé par Robert Kotcharian, et chargé de gouverner temporairement l'enclave, jusqu'à la fin du conflit[11]. Email. Viber. Ils dénoncent aussi la tentative par le secrétaire général du parti communiste d'Azerbaïdjan, Heydar Aliyev, d'« azérifier » la région, d'augmenter l'influence et le nombre des Azéris du Haut-Karabagh et de réduire, dans le même temps, sa population arménienne (en 1987, Aliyev descend en grade et devient le secrétaire général du Politburo du Parti communiste azerbaïdjanais)[29]. Au début, beaucoup de ces hommes choisissent quand et où servir, et agissent de leur propre initiative, rarement sans défection, lors d'attaque ou de défense de lieux[43]. Cette guerre est un des conflits ethniques les plus destructeurs ayant surgi après la décomposition de l'Union soviétique, quant au nombre de morts et aux pertes de propriété[15]. En 2001, Kotcharian et Aliev se rencontrent à Key West (Floride) pour discuter de la question mais, malgré l'optimisme de plusieurs diplomates occidentaux, l'opposition croissante à toute concession par les deux pays fait s'évanouir les espoirs de résolution pacifique du conflit[87]. Parmi ces derniers, beaucoup sont rentrés au Karabagh à la fin de la guerre[98]. Des combats commencent ainsi entre les républiques d'Arménie et d'Azerbaïdjan dans trois régions spécifiques : le Nakhitchevan, le Zanguezour (région arménienne actuelle de Syunik) et le Karabagh. De nombreux Azerbaïdjanais considèrent ceci comme un coup d'État, auquel s'ajoute le report des élections parlementaires prévues en juin suivant. Le 30 mars 1998, Robert Kotcharian est élu président de l'Arménie ; il a continué à rejeter les appels en faveur d'une solution définitive du conflit. D'autres aides proviennent du Pakistan ou de Tchétchénie[74]. Elle rencontre initialement peu de résistance et prend même l'importante passe d'Omar. L'Azerbaïdjan, de son côté, cherche à reprendre cette province et malgré le cessez-le-feu, les accrochages armés restent fréquents. On aurait tort de penser qu’il ne nous concerne pas. Elle s'est déroulée entre le 23 septembre et le 2 décembre 1920 et a eu lieu principalement dans l'Est du territoire turc et dans le Nord-Ouest du pays arménien. Alors que l'Azerbaïdjan accuse les Russes d'avoir au début aidé les Arméniens, il a été dit que « les combattants azéris dans la région [étaient] de loin mieux équipés en armement soviétique que leurs opposants »[46]. Les Arméniens du Haut-Karabagh tentent de déclarer l'indépendance mais ne peuvent établir de contact avec la république d'Arménie[11] d'autant que l'Empire ottoman occupe la région, secondé par des armées allemandes. Les contacts diplomatiques s'intensifient entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan dans le courant du mois de mai[17]. Linkedin. Cette guerre se termine assurément sur une défaite cinglante pour l'Arménie qui a perdu une partie du territoire qu'elle contrôlait dans le Haut-Karabakh, ainsi que sa crédibilité militaire face à une armée azerbaïdjanaise qui l'a incontestablement dominée. D'autres proposaient la plus large forme d'autonomie à l'enclave, au sein de l'Azerbaïdjan. Le 4 juillet, les Arméniens commencent à bombarder à l'artillerie la ville d'Agdam, en détruisant de nombreux secteurs. La version du 5 mai 2008 de cet article a été reconnue comme «, « ressentiment éprouvé par les membres de la communauté arménienne du Haut-Karabagh envers les limitations imposées par les autorités soviétiques et, Février 1988 et la réapparition de la question du Haut-Karabagh, Printemps 1992, premières victoires arméniennes. EXPLIQUEZ-NOUS - Une guerre est en train d'éclater entre deux anciennes républiques d’URSS : l'Arménie et l'Azerbaïdjan. L'enclave à majorité arménienne, rattachée en 1921 à l'Azerbaïdjan par les autorités soviétiques, a proclamé unilatéralement son indépendance en 1991, avec le soutien de l'Arménie. Comme le dit un combattant arménien, « la différence réside dans ce que vous faites et pourquoi vous le faites. Face aux accusations de massacre intentionnel de civils, les officiels arméniens nient et réaffirment le but initial de l'opération, l'arrêt des bombardements provenant de Khodjaly[55]. Plusieurs soldats réguliers arméniens sont capturés par les forces azerbaïdjanaises[78]. Les assaillants parviennent à avancer et à reprendre plusieurs parties au nord et au sud du Karabagh avant de ralentir. Les Bolcheviks créent ensuite un comité de sept membres, le Bureau du Caucase (le Kavburo), qui, sous la supervision de Staline, alors commissaire du Peuple pour les nationalités, doit appliquer dans la région le découpage ethnique de type soviétique, avec des républiques et des régions autonomes[20]. Eltchibeï démissionne le 18, et le pouvoir est assumé par le parlementaire Heydar Aliyev. L’Arménie et l’Azerbaïdjan, deux anciennes républiques soviétiques, se vouent une haine tenace depuis leur indépendance en 1991. La capitale, auparavant Chouchi (Շուշի), est remplacée par Khankendi, l'actuelle Stepanakert (Ստեփանակերտ). L'Ukraine a également fourni à l'Azerbaïdjan des lieux d'attaque Mig-21. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a ainsi mis en garde l'Arménie, assurant "se tenir aux côtés du pays frère et ami qu'est l'Azerbaïdjan de tout notre cœur et par tous les moyens". Quant à lui, Eltchibeï est fermement opposé à toute aide des Russes et favorise le rapprochement avec la Turquie[62]. Une grande partie de l'artillerie lourde reçue ou achetée aux Russes est soit prise soit abandonnée lors des combats. Les Azerbaïdjanais achètent une grande quantité de ces véhicules, comme le rapporte leur ministre des Affaires étrangères en novembre 1993 : 286 tanks, 842 véhicules armés, et 386 pièces d'artillerie[11]. 0. Le massacre de Khodjaly, par exemple, a été confirmé à la fois par Human Rights Watch et Memorial, tandis que le massacre de Maragha a été en premier confirmé par l'ONG britannique Christian Solidarity Worldwide en 1992[93]. Dépassé par la supériorité numérique, le commandant azerbaïdjanais de la ville ordonne la retraite, et les combats cessent le 9 mai[43]. Le 12 juin, l'armée azerbaïdjanaise, ainsi que la brigade de Huseynov, lancent l'« Opération Goranboy » à l'aide de chars et d'autres véhicules, ainsi que d'hélicoptères. Mais l’Arménie reste bien plus pauvre que son voisin azerbaïdjanais. Vu d’Ukraine. Monte Melkonian, un Arméno-Américain qui a servi dans des groupes révolutionnaires dans les années 1980 et qui deviendra plus tard un des commandants les plus célèbres de la guerre, plaide pour que le Karabagh soit « libéré » et avance que s'il restait dans les mains azéries, la région de Syunik serait ensuite annexée par l'Azerbaïdjan et que le reste de l'Arménie suivrait, concluant que « la perte de l'Artsakh pourrait être la perte de l'Arménie »[43]. Par exemple, un des officiers les plus en vue servant du côté arménien est l'ancien général soviétique Anatoly Zinevich, qui reste au Karabagh pendant cinq années (1992–1997) et est impliqué dans la planification et l'exécution de nombreuses opérations des forces arméniennes. De leur côté, les Azéris ne peuvent comprendre ces appels visant à leur faire abandonner une partie de leur territoire et s'alignent sur la position de Gorbatchev[32]. L’Arménie contrôle l’enclave et le territoire qui l’entoure, lui donnant un accès direct. Ce regain de tension entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan fait craindre une déstabilisation de tout le Caucase du Sud. L'idée d'envoyer une centaine d'observateurs internationaux au Karabagh est soulevée, mais les négociations s'arrêtent entièrement en juillet. Des négociations entre les deux pays impliqués, sous la supervision du Groupe de Minsk de l'OSCE, ont eu lieu depuis lors. Le conflit s’est achevé par l’instauration d’un cessez-le-feu en 1994, avec une médiation russo-américano-française baptisée Groupe de Minsk. Le mouvement est dirigé par des personnalités arméniennes populaires et par des membres de l'intelligentsia russe, comme le dissident et prix Nobel de la paix Andreï Sakharov. Surtout si les deux puissances de la région, la Turquie et la Russie, qui ont des intérêts divergents, venaient à intervenir dans le conflit. Des dirigeants nouvellement élus et non communistes sont arrivés au pouvoir dans certaines républiques de l'Union, comme Boris Eltsine en Russie, Levon Ter-Petrossian en Arménie et Ayaz Mutalibov en Azerbaïdjan. La démission de Mutalibov est réclamée pour avoir échoué à protéger les civils de Khodjaly, et tombe le 6 mars. Selon nos données, la population réelle de l’Arménie s’élève aujourd’hui à moins de 2 millions d’habitants, et elle continuera de diminuer parce qu’il n’y a pas de travail. Pendant la période soviétique, l’Arménie et l’Azerbaïdjan sont deux républiques de l’URSS, et le Haut-Karabakh fait partie de la deuxième. Le voisin du sud, l'Iran, lui apporte également une aide économique en lui fournissant de l'électricité ; la politique d'Eltchibeï à l'égard de l'Iran et de sa minorité azérie a en effet endommagé les relations entre les deux pays. La dernière modification de cette page a été faite le 31 mars 2021 à 15:52. Le ministère azerbaïdjanais de la Défense dément cependant toute implication de ce dernier dans le conflit[61]. Un décompte exact des corps n'a jamais été établi, mais des estimations prudentes indiquent un nombre de 485 morts[11]. Des combats intenses ont lieu dans les rues de la ville, et des centaines d'hommes tombent des deux côtés. Résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. De nos jours, le conflit du Haut-Karabagh reste l'un des multiples conflits gelés de l'ex-URSS, avec, par exemple, celui entre la Géorgie et ses républiques séparatistes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, ou celui entre la Moldavie et la Transnistrie. D'autres groupes ethniques de l'enclave ont été forcés de se réfugier dans des camps construits par l'Azerbaïdjan et par l'Iran. Au printemps 2018, une révolution pacifique a porté au pouvoir l'actuel Premier ministre Nikol Pachinian, qui tente de démocratiser le pays. En janvier 1990, un autre pogrom contre des Arméniens, à Bakou, force Gorbatchev à décréter l'état d'urgence et à envoyer des troupes du MVD pour restaurer l'ordre. L'Empire russe se désintègre en novembre 1917 et les Bolcheviks prennent le pouvoir. La région du Haut-Karabakh est disputée depuis près de trente ans par les deux pays. Le soutien russe lors de la guerre est resté officiellement neutre. À la lumière de ces avancées en Azerbaïdjan, Tansu Çiller, premier ministre de Turquie, avertit le gouvernement arménien de ne pas attaquer le Nakhitchevan et demande aux Arméniens de se retirer des territoires azerbaïdjanais. En 1994, vers la fin de la guerre, les Arméniens contrôlent non seulement l'enclave montagneuse, mais aussi 9 % du territoire azerbaïdjanais (14 % avec l'enclave)[11],[18]. Une intervention diplomatique du groupe de Minsk (États-Unis, France et Russie) pourrait de son côté contribuer à faire baisser la tension. De nombreux Arméniens appellent les Azéris des « Turcs » en raison de leur proche lien de parenté ethnique. L'élection, le 15 octobre 2003, d'Ilham Aliev à la présidence de l'Azerbaïdjan et celle de Serge Sargsian (originaire du Haut-Karabagh) à la présidence de l'Arménie le 19 février 2008 n'ont guère modifié la situation. La guerre du Haut-Karabagh, appelée en Arménie guerre de libération de l'Artsakh[12], est le conflit armé qui a eu lieu entre février 1988 et mai 1994 dans l'enclave ethnique du Haut-Karabagh, en Azerbaïdjan du sud-ouest, entre les Arméniens de l'enclave, alliés à la république d'Arménie, et la république d'Azerbaïdjan. Elles incluent d'anciennes unités de la quatrième armée soviétique[20]. La saison hivernale est marquée par les mêmes conditions que celles de l'année précédente, les deux côtés entreposant bois et provisions des mois à l'avance. Tumblr. Le premier ministre turc, Süleyman Demirel, déclare être sous forte pression, son peuple souhaitant une intervention de la Turquie en faveur de l'Azerbaïdjan. La seule connexion terrestre entre l'Arménie et le Karabagh est l'étroit et montagneux « Corridor de Latchin ». Ils veulent annexer des portions de la Géorgie, de l'Iran et de la Turquie »[44]. Lorsque l'Azerbaïdjan a déclaré son indépendance et a supprimé les pouvoirs exercés par le gouvernement de l'enclave, la majorité arménienne a voté sa séparation de l'Azerbaïdjan. Avant sa mort en 1989, Andreï Sakharov partageait également cette opinion, ayant déclaré que « pour l'Azerbaïdjan, la question du Karabagh est une question d'ambition ; pour les Arméniens du Karabagh, c'est une question de vie ou de mort »[81]. Après six années de combats intenses, les parties sont prêtes pour un cessez-le-feu. Ils effectuent leurs sorties avec des avions de type Mikoyan-Gourevitch MiG-25 et Soukhoï Su-24, ainsi qu'avec des engins moins récents, comme des avions de type Mikoyan-Gourevitch MiG-21. La guerre est, dans les faits, remportée par l’Arménie. Mais avec la réaction des Arméniens ont lieu les combats les plus sanglants de la guerre, et les Azerbaïdjanais sont sévèrement défaits. En juillet, les Arméniens se préparent à attaquer la région d'Agdam, un autre raion situé en dehors du Karabagh, sous prétexte d'agrandir la zone-tampon de sécurité maintenant leur territoire hors de portée de l'artillerie azerbaïdjanaise. Dans ce conflit, ce sont les dirigeants qui ont tout à gagner car comme tout le monde le sait depuis que les humains ont commis la stupidité de se regrouper derrière « les meilleurs » et de leur vouer une allégeance sans limites, rien de mieux qu’une « bonne guerre » pour souder la populace derrière ses « dirigeants charismatiques ». La ville même est peu défendue, et dès le jour suivant, les Arméniens en prennent le contrôle et en expulsent les Azéris. Les dirigeants arméniens du Karabagh se plaignent en effet de n'avoir ni livres en arménien dans les écoles, ni télévision[28]. Selon les mots d'un survivant, les forces arméniennes n'arrêtaient pas de « tirer et tirer et tirer ». Après la fin de la guerre, les parties s'accusent de continuer à détenir des prisonniers ; l'Azerbaïdjan accuse l'Arménie de détenir 5 000 Azéris, les Arméniens accusant l'Azerbaïdjan de détenir 600 des leurs. Pinterest. Les différents gouvernements (y compris celui du Karabagh) ont régulièrement accusé l'ennemi d'avoir commis des atrocités, accusations parfois confirmées par de tierces parties. Cessez-le-feu en vigueur depuis 1994. La Turquie soutient l’Azerbaïdjan et ferme sa frontière terrestre avec l’Arménie du fait du conflit. Un contingent tchétchène, conduit par Chamil Bassaïev, participe aux combats. Le 26 février 1988 défilent à Erevan un million de personnes, revendiquant le rattachement du Haut-Karabagh à l'Arménie. Certains ont prétendu que de nombreux soldats des unités azerbaïdjanaises étaient des Russes de la 104e division des troupes aéroportées, basée à Gandja, tout comme, ironiquement, les unités qui les ont arrêtés. En février 1993, la Communauté européenne met 4,5 millions d'écus à disposition de l'Arménie[66]. Durant les altercations, pendant lesquelles 50 Arméniens sont blessés, un policier de la région, censément arménien, tue deux jeunes Azéris. « L'Ossétie du Sud était largement considérée comme soutenant la position arménienne. Peuplé de 45 000 habitants, il se compose de villages où se mêlent Azéris et Kurdes. Le conflit a coûté la vie à plus de 30.000 hommes et a entraîné la déportation d’un million de personnes. Les combats sporadiques entre Arméniens et Azéris s'intensifient après l'Opération Anneau, qui a amené des milliers de volontaires d'Arménie et d'Azerbaïdjan, regroupés en des armées improvisées. La frustration issue de ces défaites militaires a un impact sur le front intérieur en Azerbaïdjan. D'anciennes troupes de l'Union soviétiques offrent également leurs services aux deux parties. D’autant qu’ils viennent de perdre des terres très fertiles, auparavant sous leur occupation”, poursuit le leader azerbaïdjanais. La piste de l'aéroport est intentionnellement détruite, rendant son utilisation temporairement impossible. Le parlement de l'enclave, qui vote l'union avec l'Arménie le 20 février 1988, et un référendum accordé à la population déterminent un même souhait. En réaction, le 10 décembre a lieu un référendum au Karabagh, sur initiative de parlementaires, boycotté par la communauté azérie locale ; les Arméniens votent massivement en faveur de l'indépendance. En Géorgie, un nouvel épisode des conflits contre l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud a commencé : des convois sont visés, et le seul oléoduc reliant la Russie à l'Arménie est endommagé à plusieurs reprises. Conflit Arménie-Azerbaïdjan: pourquoi la flambée du Caucase risque-t-elle une guerre plus large. Si l’on ne parvient pas à stopper le conflit rapidement, cette dispendieuse zone de conflit arménienne dans le Haut-Karabakh pourrait venir s’ajouter aux dépenses politico-militaires déjà engagées dans le bras de fer avec la Turquie en Syrie et en Libye. La région du Haut-Karabakh (appelée également république de Nagorny-Karabakh) a depuis lors proclamé son indépendance, qui n’a cependant pas été reconnue au niveau international. Le Premier ministre arménien Nichol Pachinian a, lui, accusé son ennemi historique d’avoir "déclaré la guerre au peuple arménien". Le 22 février 1988, près de la ville d'Askeran (entre Stepanakert et Agdam), une confrontation directe entre Azéris et Arméniens dégénère rapidement. En Azerbaïdjan, beaucoup accueillent positivement la fin des combats, alors que d'autres pensent que les forces de maintien de la paix chargées de se déployer dans la région n'auraient pas dû venir de Russie. L’Arménie a levé mercredi la loi martiale introduite fin septembre, au début de la guerre avec l’Azerbaïdjan pour le contrôle de la région séparatiste du Nagorny Karabakh. La République d'Arménie, créée le même jour, déclare ses prétentions territoriales avec pour but l'annexion du Karabakh. En décembre, deux convois de 33 000 tonnes de grains et de 150 tonnes d'aliments pour nourrissons arrivent ainsi des États-Unis via le port de Batoumi, sur la mer Noire[66]. 30 septembre 2020. Souffrant à la fois de pénuries alimentaires et d'électricité, après la fermeture de la centrale nucléaire de Metsamor, les perspectives économiques de l'Arménie sont mornes. Mais lors de son sommet de 1992, l'organisation ne parvient pas à apporter une réponse aux nombreux problèmes issus de l'éclatement de l'Union soviétique, et encore moins au conflit du Karabagh. Les autorités azerbaïdjanaises restreignent les liens entre l'enclave et l'Arménie et poursuivent une politique de « désarménisation » dans la région et de peuplement azéri, déplaçant des populations arméniennes en dehors de l'oblast et négligeant ses besoins économiques[24]. Vu d’Arménie. L'Azerbaïdjan revendique la prise du mont Mourovdags et de six villages, dont cinq dans le district de Fizouli et un dan… Une lente escalade de la violence se produit après le massacre de Soumgaït, lorsque Gorbatchev décide finalement d'envoyer des troupes soviétiques en Arménie en septembre 1988. L'Azerbaïdjan a également été critiqué pour son usage des bombardements aériens sur des zones densément peuplées de civils[94]. Un autre élément vient contribuer à la tourmente : le 18 mai, les troupes arméniennes lancent une offensive contre la ville de Berdzor/Lachin, dans l'étroit corridor reliant l'Arménie au Karabagh. Il en irait de même avec l'exclave du Nakhitchevan, séparée par l'Arménie du reste de l'Azerbaïdjan. Le 27 février 1988, lors d'un discours à la télévision centrale de Bakou, le vice-procureur soviétique, Alexandre Katusev, mentionne la nationalité des victimes. Cette réalité est reflétée par un journaliste qui a écrit que « à Stepanakert, il est impossible de trouver un homme sans incapacité physique — qu'il s'agisse d'un volontaire d'Arménie ou d'un résident local. ... il a été signalé par Stepanakert que l'Ukraine avait expédié 40 chars en Azerbaïdjan. Haut-Karabakh. Tout comme le mouvement sécessionniste parcourant les républiques baltes d'Estonie, de Lettonie et de Lituanie, le mouvement a favorisé et symbolisé l'implosion de l'Union soviétique. Les autorités turques refusent en effet de reconnaître le génocide de quelque 1,5 million d’Arméniens par l’Empire ottoman pendant la Première guerre mondiale. Connue sous le nom d'« Opération Anneau », elle provoque le déplacement forcé des Arméniens des villages de la région de Chahoumian. L'Azerbaïdjan, après avoir épuisé presque toutes ses forces vives, compte sur un cessez-le-feu proposé soit par la CSCE soit par la Russie, les Arméniens déclarant que la route vers Bakou leur est ouverte.